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dimanche 19 avril 2009

Afghanistan :la guerre vue du ciel

Naguère symbole du Vietnam, l'hélicoptère américain est aujourd'hui le principal instrument de la guerre en Afghanistan. Un appui aérien dont bénéficient tous les soldats de l'Otan, y compris les Français.

Les deux hélicoptères Black Hawk de la 101e division aéroportée ont quitté Bagram il y a un quart d'heure. Des blessés à évacuer de Djalalabad, non loin de la passe de Khyber, à la frontière pakistanaise. Altitude de vol : 300 mètres. Vitesse : 250 kilomètres/heure. Dans le premier appareil, entièrement médicalisé, deux infirmiers urgentistes préparent leur matériel. Dépourvu d'armement, car il arbore une croix rouge (ainsi que l'exige la convention de Genève), il est protégé par le second Black Hawk, où officient des mitrailleurs de porte. Ceux-là scrutent le sol, pointant leur létale machine sur tout ce qui semble hostile ou suspect, prêts à distribuer généreusement leurs 400 cartouches de 7,62 mm aux éventuels fâcheux.

Un paysage bucolique et enchanteur qui ferait le délice du photographe Yann Arthus-Bertrand, défile sous nos yeux. Dans les vallées, que le printemps réveille, les parcelles taillées au cordeau dessinent des figures géométriques. Dans les villages, des gosses en haillons émergent des cahutes et s'égaillent dans les champs pour suivre, l'espace de quelques secondes, le passage de ces gros insectes issus d'un autre monde. Puis viennent les contreforts de l'Hindu Kuch, dont les hauteurs sont encore enneigées. Des sommets de 3 000 à près de 8 000 mètres. Les Black Hawk longent les crêtes, doublent les cols, majestueux mais vulnérables : ici, la distance qui les sépare du danger s'amenuise, les plaçant à portée d'une roquette RPG, leur souci premier.


 

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